Avis à tous !

En raison d’une situation hors de notre contrôle, nous devons mettre fin à notre culture horticole et à toutes les autres activités des Jardins du Clocher pour une période indéterminée, à partir du 14 décembre 2022.

Nous travaillons, en collaboration avec la Municipalité, pour chercher une alternative afin de poursuivre nos activités communautaires dans les plus brefs délais possibles.

Pour les détenteurs des Cartes Privilèges et JdC, vous pouvez vous en prévaloir d’ici au 14 décembre lors de vos achats au marché. Nous vous invitons aussi à conserver votre carte qui restera valide dans l’éventualité d’une réouverture dans le futur.

Les célébrations dominicales, de Noël et du Jour de l’an ne sont pas compromises.
Nous vous donnerons des nouvelles aussitôt que nous le pourrons. D’ici là nous vous souhaitons un joyeux temps des fêtes que la nouvelle année vous apporte santé, amour et bonheur.


Quand l’agriculture urbaine donne un second souffle au patrimoine bâti

À la recherche d’une nouvelle vocation pour sauver l’église du village

En 2017, l’église de Saint-Pacôme est menacée par une fermeture imminente. Sans projet de revitalisation, cette dernière se voit alors en liste pour une éventuelle démolition, comme plusieurs autres lieux de cultes au Québec. La disparition de ce bâtiment patrimonial de 1852, situé en plein centre d’un des villages les plus pittoresques du Kamouraska, créera certainement un grand vide dans le paysage de Saint-Pacôme et le cœur de sa population. C’est dans ces circonstances qu’une mobilisation citoyenne s’est enclenchée, afin de sauver l’imposante bâtisse d’un triste sort.

Les Jardins du Clocher: un projet innovateur pour l’église de Saint-Pacôme

C’est ainsi que naît l’idée d’une nouvelle vocation innovante pour cette église entre fleuve et montagnes: un projet d’agriculture verticale à la fine pointe de la technologie, où micropousses, jeunes verdures, fines herbes et laitues matures pourront y être cultivées selon les principes de l’agriculture biologique. Le plan d’affaires se construit alors autour de la technologie de la compagnie Inno-3B, basée à Saint-Pacôme. En 2018, ce projet sur papier devient l’OBNL Les Jardins du Clocher, avec du personnel qualifié pour occuper les postes de direction générale, des communications ainsi que de la production et la distribution des légumes feuilles.

L’agriculture urbaine revisitée avec la culture verticale

La technologie des tours de production d’Inno-3B

Les imposantes tours de la compagnie Inno-3B occupent maintenant l’espace qui était auparavant la sacristie, à l’arrière du bâtiment. Ce système modulaire est conçu pour s’adapter à chaque environnement, permettant d’agrandir les tours à la verticale et à l’horizontale. Les tours sont fermées hermétiquement, permettant ainsi d’obtenir un climat contrôlé. Grâce à un système d’éclairage aux DEL refroidi à l’eau, l’espace interne y est optimisé pour un fort rendement de récoltes, une qualité de produit supérieure ainsi qu’une uniformité de production. 

Les micropousses sont les cultures les plus rentables pour ce genre d’installation, puisqu’elles ne nécessitent que très peu de hauteur de croissance, contrairement à une laitue mature qui cherchera à atteindre plus d’amplitude. La tour principale des Jardins du Clocher, à sa pleine capacité, pourrait être opérée par une seule personne, selon Alexandre Bérubé‑Beaulieu, directeur général des Jardins du Clocher.

«Une personne organisée pourrait probablement assurer la régie de production d’une tour entière à elle seule. Cependant, comme les volumes sortants sont importants, une ressource supplémentaire sera nécessaire pour la gestion des récoltes, le conditionnement des légumes feuilles et l’emballage.» 

Économie circulaire: quand l’énergie des tours chauffe l’église

Grâce à un module de récupération de chaleur intégré à même le système des tours d’Inno-3B, il est possible d’utiliser l’énergie résiduelle pour chauffer un bâtiment d’envergure… telle une église! Avec la connexion du système de chauffage de l’église à sa tour de production, l’OBNL serait en mesure de récupérer cette source énergétique pour en réduire ses coûts d’électricité et être pratiquement autosuffisant pour maintenir une température ambiante agréable à l’intérieur de l’église même en hiver! Actuellement, le système de transfert de chaleur reste toujours à valider pour réussir à chauffer éventuellement l’église de Saint-Pacôme, nous confie monsieur Bérubé‑Beaulieu.

Une mise en marché exclusivement québécoise, en circuit court

Malgré les projections de très gros volumes de production visés dans le plan d’affaires, monsieur Bérubé‑Beaulieu précise que la mise en marché de l’OBNL sera exclusivement québécoise en circuit court, dans un rayon d’une centaine de kilomètres de la municipalité. 

«Il nous reste toujours à déterminer les volumes réels de récoltes, mais nous envisageons une livraison de Lévis à Rimouski, qui se trouve à un peu plus de 100 km de l’église» – Alexandre Bérubé‑Beaulieu, directeur général

Un point de vente sera aussi mis en place à l’église, afin de permettre à la population locale d’acheter la production de légumes feuilles de l’OBNL en vente directe, sans intermédiaire.

La participation citoyenne: au cœur d’un projet régional rassembleur

Les Jardins du Clocher, c’est bien plus plus qu’une tour voué à l’agriculture urbaine. C’est aussi plusieurs projets et activités qui coexistent à l’intérieur de l’église, sous la gestion de l’OBNL et de la communauté locale. 

Une salle multifonctionnelle, une cuisine moderne, un espace de travail collaboratif et un café pour la communauté locale

Lorsqu’on écoute Alexandre Bérubé‑Beaulieu nous énumérer les projets qui verront le jour au sein des Jardins du Clocher, on peut très bien imaginer le succès espéré. Comme il le mentionne, avec un espace aussi grand, les possibilités sont multiples et ne demandent qu’à être mises de l’avant. Une aire de spectacle sera érigée dans le chœur, là où se tenait le culte, un café sera aménagé avec des tables, un espace de travail commun pour professionnels nomades et autonomes prendra forme ainsi qu’une cuisine avec des équipements de transformation performants. Cette dernière servira de lieu pour des ateliers de cuisine collective, mais aussi de local à louer pour les producteurs et transformateurs de la région à la recherche d’un espace pour y transformer de grandes quantités de leurs récoltes et produits. 

Pour l’OBNL, il est aussi question de recevoir en ses murs d’autres organismes locaux pour y tenir certaines de leurs activités. C’est le cas de Nousrire, un groupe d’achat d’aliments biologiques et écoresponsables en vrac qui y tiendra parfois leur point de livraison.

Vivre l’expérience Jardins du Clocher avec l’implication bénévole

Dans le court terme, un volet axé sur l’action bénévole sera mis en place dans le but de permettre à la population de créer un sentiment d’appartenance au projet, tout en vivant une expérience d’agriculture urbaine inusitée! Il sera donc possible de venir y semer des plateaux de légumes feuilles et d’en assurer la récolte et le conditionnement, selon les tâches du jour attribuées par le directeur de production et de distribution de l’OBNL. Monsieur Bérubé‑Beaulieu souhaiterait aussi explorer l’avenue des activités scolaires, mentionnant la proximité de l’école primaire de Saint-Pacôme et du dynamisme qu’une telle collaboration pourrait engendrer pour le village.  

En plus de préserver son lieu de culte pour la population pratiquante de Saint-Pacôme, l’équipe des Jardins du Clocher souhaite que le projet résonne auprès de la population locale et devienne un véritable lieu de rassemblement, dynamique et innovateur.

Retour à Quoi de neuf?
Retour aux nouvelles seulement
Retour aux recettes seulement